Question de M. MOHAMED SOILIHI Thani (Mayotte - RDPI) publiée le 09/05/2024
M. Thani Mohamed Soilihi attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention sur l'augmentation exponentielle des cas de VIH diagnostiqués à Mayotte.
Les derniers chiffres, remontés par les acteurs médicaux et associatifs locaux, faisant état de 75 nouveaux patients en 2023, dont 25 % au stade « SIDA », sont inquiétants.
Plus généralement, le nombre de personnes vivant avec le VIH suivies par l'unité des maladies infectieuses et tropicales du centre hospitalier de Mayotte, est passé de 324 séropositifs en 2019 à 505 en 2023.
Ces données s'inscrivent dans un contexte global difficile d'explosion démographique, de crise migratoire hors norme, de pauvreté favorisant le recours à la prostitution, et d'absence de campagne de prévention systématique.
À Mayotte, les objectifs fixés par l'organisation des nations unies, dits des « 95-95-95 » signifiant que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique, que 95 % de ces personnes suivent un traitement antirétroviral vital et que 95 % des personnes sous traitement aient une charge virale supprimée, sont loin d'être atteints.
Ainsi, la maladie se répand aussi sûrement que silencieusement.
Aussi, il lui demande quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour endiguer efficacement ce qui pourrait être une crise sanitaire d'une violence peu commune, que le système de soin de Mayotte, déjà saturé et sous-dimensionné, ne pourrait supporter.
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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention.
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